En 2022, nous avons travaillé avec deux groupes :
 
Au Secours Catholique, nous avons travaillé à l’écriture de trois romans-photos. Le premier était une enquête policière s’inscrivant localement, puisque les enquêteurs doivent retrouver les personnes du Secours Catholique ayant disparus. Notre deuxième histoire raconte les rêves des habitant·es, en mettant en scène ce qu’ils feraient d’une baguette magique exauçant tous les voeux. Enfin, la troisième histoire est ancrée dans la réalité puisqu’elle narre la découverte du Secours Catholique par une nouvelle participante au groupe convivialité.
 
Toutes ces histoires sont le fruit de plusieurs heures d’ateliers d’écriture, de mise en voix des récits et de scénarisations multiples. Vous pouvez consulter les trois romans-photos au Secours Catholique (rue Bourdaloue) ou dans les locaux de Détournoyment.
 
Avec l’Accueil Fraternel Roubaisien (pension de famille), nous avons mené des ateliers de théâtre, de mise en jeu, afin de leur faire découvrir cette pratique. Cela nous a amené à une création d’un texte mis en voix pendant les séances qui raconte leur perception de leur environnement proche :
 
"Je suis sur la place du Pile. Je regarde autour de moi. Il y a un grand magasin d’alimentation. Il y a ABC qui est primeur et épicerie, il y a le nouveau magasin qui fait le coin. Il y a des arbres qui améliorent le paysage. Quand les arbres sont avec les feuilles, ils sont garnis et c’est mieux : ça bourgeonne et ça sent le printemps.   
 
Je décide de peindre ce paysage. Je trouve cette place vachement tranquille et ça me fait du bien d’être solo à cet endroit, ça m’apaise. Il est 8 heures et demi, je vois les enfants dans le coin de la place, ce sont des familles qui se dirigent vers l’école. 
 
Il y a un couple avec deux enfants qui promènent le chien, ou est-ce le chien qui promène ses maitres ?   Face à l’école, il y a de la bonne compagnie, on peut faire connaissance. Il y a des briques, on n’est pas riche, mais on a la richesse du coeur. C’est la raison pour laquelle je suis dans le Nord, je suis resté pour l’esprit des gens d’ici.    J’irais bien boire un café mais il n’y a plus de bar, plus rien. Je décide de rentrer à l’AFR pour partager un café avec les copains et copines de là-bas. Avant les gens se réunissaient dans les cafés, mais maintenant qu’il n’y a plus de cafés dans le quartier on se retrouve dans la salle de vie de la pension de famille. "